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Live in America

16 août 2007

Il y a quelqu'un??!

    Cet article est une bouteille à la mer...10 jours que je suis rentrée sans donner signe de vie blogosphérique et pourtant, j'ai cet espoir irrationnel que quelqu'un passera ici et répondra à mon appel! Foutaise... Cet article, c'est pour conclure.Il le faut toujours, sinon c'est une impression d'inachevé que l'on donne et moi, je ne veux pas ça. Comment achever alors? Et bien encore une fois, en vous donnant mon humble avis. L'expérience du blog et de ce voyage fut très enrichissante, d'une part parce que c'était un voyage inoubliable, que voyager seule c'est incroyablement vertigineux, et que ce blog a récolté quelques amateurs, commentateurs ou non! Heureuse je suis.

Mais, et oui, le "mais" dévastateur arrive, terminer ce blog, y mettre un point final n'est pas si évident. Pourtant, c'était le deal et je compte tenir ma parole.

Cet article est donc le dernier! ( dans la salle se mêlent pleurs, cris et applaudissements...). Ne te mets pas à genoux lecteur, j'ai bien dit le dernier, c'est comme ça et pas autrement! Je vais mettre un lien vers une cellule psychologique spécialement conçu pour les "liveinamerica addicts".

  Quelques semaines plus tard, en direct de cette même cellule psychologique:

Un interlocuteur anonyme: "Oui bonjour, je m'appelle Mathilde et je vous contact car j'ai beaucoup de mal à vivre la fermeture de ce blog!"

Karine de la cellule psychologique:"C'est vrai? Vous êtes le premier appel, je vous pris alors d'excuser ma voix un peu somnolante, je lisais mon ELLE. Parlez moi de ce problème, penser vous en connaître les raisons?"

Un interlocuteur anonyme:"Oui, je crois que j'aime bien raconter des choses à des "gens"...ça me manque..."

Karine de la cellule psychologique:"Très bien je vois. Et ne pensez-vous pas pouvoir ouvrir un autre blog, comme un nouveau départ, une nouvelle expérience quoi, et raconter d'autres choses?"

Un interlocuteur anonyme: " Karine, je peux vous appeler Karine? (Karine répond d'un signe de tête, oubliant qu'elle est au téléphone) j'aimerais bien, le problème est encore le fait que je n'ai rien de spécial à raconter, rien d'un peu original, je parlerais de mon quotidien laborieux, de mes mardis aux abdo fessiers et de mes réflexions sur Kant et sa Critique de la raison pure...Karine?!"

Karine de la cellule psychologique: "Pardon, je m'étais encore endormie...oui effectivement, ce n'est pas une très bonne idée, et puis je connais une certaine Sémiramis qui le fait déjà avec un cynisme désopilant..."

Un interlocuteur anonyme:"J'aurais bien une autre idée Karine,j'ai mis au point dans mon laboratoire une nouveau concept de blog dont il est trop tôt pour vous faire part, et puis je crois que je vais manquer de temps...peut-être plus tard, peut-être pour les prochaines grandes vacances, et puis peut-être au prochain voyage...hum hum, beaucoup de formules hypothétiques mais "l'imprévu, c'est toujours sympa!" (citation Cécile).

Karine de la cellule psychologique: "Tout à fait!"

Un interlocuteur anonyme: "Bon Karine, ne fait pas ta timide, je sais bien que tu meurs d'envie de connaître mon nouveau concept de blog? Je le lis dans tes yeux (l'interlocuteur anonyme, oubliant qu'il est au téléphone). En faite il s'appelerait "Raconte moi une histoire", pourquoi Karine? Parce que ce qu'il me manque cruellement, c'est une histoire à raconter. Les Etats-Unis m'ont fourni à eux tous seuls moultes histoires, mais d'habitude,quand j'écris, ce sont des paragraphes, des petits bouts de rien du tout, de simples extraits, qui ne sont extraits de rien. Alors le lecteur serait sollicité briévement pour lancer un théme, un personnage, une situation, et moi même ou d'autre qui pourraient m'envoyer leurs textes par mails pourrions nous amuser à en écrire une nouvelle qui serait ensuite publier sur le blog et accessoirement huer pour sa médiocrité! Mais j'ai bien peur de ne pouvoir y consacrer que très peu de temps, du moins jusqu'au moment tant espéré où les livres n'auront plus de dents, mes yeux plus de cernes et où les khôlles ne seront plus qu'une drôle d'orthographe pour signifier un petit bâton qui fixe une feuille sur une autre!"

Karine de la cellule psychologique, imitant la voix d'une messagerie électronique: "Votre communication avec la cellule psychologique à momentanément était coupée, veuillez rappeler ultérieurement. Bon courage"

Mais il paraît qu'avant de raccrocher, l'interlocuteur anonyme comme pris dans un moment de folie, a hurlé "Merci à tous de m'avoir lu. Peut-être à bientôt...Bonne fin de vacances!"  A qui parlait-il ce débile?

Le rideau se ferme, musique: 07_Piste_7  13_Piste_13   14_Piste_14  (extrait de la compil' "Live in america" par les interprétes, dignes de ce nom, les Hélènes et la petite Lulu, que je vais retrouver bientôt pour le meilleur et pour le pire! Les filles ne m'en voulaient pas de l'avoir mis, je suis sûre que demain vous signez avec Pascal Négre!)

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4 août 2007

Fiesta is on fire!

                                              IMGP2039

     Vous savez quoi, cette ville et moi, nous sommes littéralement connectées emotionellement! Non je ne suis pas devenue scientologue...mais il se trouve qu'une coïncidence bizarre (comme toutes les coïncidences) fait que mon départ a lieu pendant FIESTA! Fiesta c'est une festival espagnol qui met la ville sans dessus dessous pendant 5 jours. Flamenco, musique mexicaine, confettis partout (la tradition est d'acheter un petit oeuf rempli de confettis et de se le casser sur la tête...(j'en ramène, s'ils ne se cassent pas dans mon sac, vous pourrez les voir). Enfin c'est très drôle, tout le monde est dans les rues.

IMGP2044 Là c'est Plaza de la Guerra...

IMGP2046     IMGP2052  La Mission construite il y a 300 ans pas les franciscains, au passage, pour massacrer les indiens sous prétexte de les civiliser...C'était lors de la soirée d'ouverture. IMGP2054  IMGP2058

Nous voici avec Jake, et mon Sushi qui fait un peu peur d'ailleurs sur cette photo... Oh j'en profite pour vous raconter l'un de ces derniers achats (je crois que je pourrais écrire un roman sur elle): nous sommes récemment allés visités Slovang. Slovang est une ville perdue dans les montagnes à environ une heure de Santa Barbara, qui fut entièrement construite au début du XX°siècle par un riche danois, tout en style danois. Il voulait se recréer un petit chez-soi (ils sont fous ces danois), mais surtout ouvrir une école censée préserver le folklore danois...j'ai lu l'histoire en anglais, j'espère que j'ai bien compris. Bon jusque là, Sushi ne se trouve impliquer en rien, mais quelquechose qu'il faut savoir à propos de mon Sushi, c'est qu'elle ne tarde jamais à se manifester. Une amie à elle avait acheté un objet absolument merveilleux qu'il fallait absolument qu'elle ait aussi. Devinez quel peut être cet objet. Non? Pas d'idées? C'est normal, car personne n'aurait pu y penser! Ce qu'elle venait chercher c'est une flasque en forme de téléphone portable pour mettre sa vodka et emporter son alcool lorsqu'elle se rend à un concert...ô déesse de la beauferie, vient lui en aide...

Mais là n'est pas le sujet. Non. Le sujet est qu'en même temps qu'un vent de folie souffle sur ce petit village d'irréductibles californiens, une pluie de cendre s'abat sur la ville. Il y a un feu important dans la montagne et le vent répend partout cette neige grisâtre.  Et moi, pareillement, alors que je me réjouis de retrouver la France, j'ai peur de mon retour, peur de l'année prochaine qui va encore être sacrément pas facile, peur de vouloir abandonner mes études et d'ouvrir comme Josette un bistrot français à Las Vegas (je vous ai raconté le cou de Josette au French festival...je crois pas...). Qui m'aime me suive!

C'était un bon mois de juillet! Et, si j'arretais de me lamenter? Ce rebondissement n'était pas prémédité, je voulais finir sur une note pathétique, que tout le monde pleure, que je verse une petite larme, toute seule dans ce petit lit où je passe ma dernière nuit! Mais non! Ce début (précision) de vacance était génial, et quant à l'année prochaine, j'ADOOORE finir des dissert' de philo à 4h du mat' et j'ADOOORE bosser pour un concours que je n'aurais jamais ("mais si Mathilde, tu l'auras, prend confiance en toi!" mouais... aaarrrggghhhh. Interméde sciences po passée). Oh, je retourne vers du pathétique avec une aisance fabuleuse vous ne trouvez pas?

C'est un peu tortueux tout ça... Mais aussi quelquechose d'autre me turlupine. C'est la paranoïa totale ici, si on écoute les infos, il va y avoir un attentat dans le jardin!!! Comment voulais vous que je parte zen... heureusement, j'ai ma petite astuce! Eh oui Jean-Pierre, j'ai podcaster (ce mot fait définitivement archi tendance) des émissions de france culture, et la douce voix orgasmique d'Alain Finkielkraut dans mes oreilles m'apaise automatiquement. Même plus peur...

Je m'envole dans quelques heures vous rejoindre...pardonnez cet article bancale!

2 août 2007

Aïe.Vi

IMGP2028  I.V (a prononcer comme il est écrit ci-dessus), la ville universitaire, le campus, comme on en voit dans toutes ces séries...

Voilà les rues, bordées de maisons où s'amoncélent les cannettes de bière. Pleins de voitures devant les maisons (à savoir à combien ils dorment dedans?), et des américaines en combiné short/tong (même que Yoyo une fois nous a trahi, nous françaises coquettes).

Le jour, cette ville sent le lendemain de fête.Malgré les vélos qui vont et viennent, impassible, elle somnole. C'est l'anarchie ambiante. Les maisons sont réduites à leur simple utilité: abriter des danseurs effrenés ou des jeunes fatigués... Pas de fioritures décoratives, pas de rangement, pas de propretés aussi. Mais parfois, certains se laissent aller sur des façades à la "yo cool man"

IMGP2027Quelquechose me turlipine quand même toujours: quand est-ce qu'ils bossent ces amerloch'? Parce que la UCSB est une école réputée, c'est pas facile d'y entrer (ni économique...). Cette question reste ouverte, je n'ai pas la réponse.

IMGP2029Mais ce que j'aime ici, c'est qu'il n'y a pas de normes, si on veux mettre un canap' au bord de la mer parce que c'est génial de s'y assoir pour regarder la vue le soir, et bien on le fait, tout simplement! Elle est pas belle la vie?

Et puis l'océan, bien sûr... Oh, comment ai-je pu oublier?! Hier les françaises sont allées faire du kayak sur l'océan avec le gentil Tyller, un saxophoniste talentueux qui a sont groupe et dont nous avons pu avoir en top exclusivité un cd dédicacé! wouhou. Bon et donc oui, nous sommes allées faire du kayak (Yoyo est en possession des photos qui témoignent!) et nous avons vu un sea lion! C'est la classe le sea lion, en français c'est juste une otarie, m'enfin on croise pas des otaries tous les jours...(oui je sais, c'est mon animal, pas de commentaires). C'est une grosse bête en tout cas, mais toute mignonne. Malheureusement, privées de notre fidèle ami l'appareil photo une fois sur l'eau, pas de photo/preuve.IMGP2030

En tout cas mon Sushi, il aime pas I.V, parce que les loyers sont cheaper. Oh il faut que je vous la cite texto parce qu'elle m'en fait des belles en ce moment "Here we don't want low incomes, we just want nice people" transalation ->"ici on ne veut pas des gens pauvres, on veux des gens biens". Je vous passe les propos rascistes et homophobes. C'est quand même fou...vraiment il y a des moments ou je me concentre sur le fait qu'elle est gentille de m'acceuillir chez elle et de me faire de la bonne cuisine japonaise (ça par contre c'est trop bien) pour ne pas lui dire qu'elle à part être miss potins 2007 et pouvoir flotter dans une piscine avec ses seins, elle n'a pas grand chose...et si je lui disais en français? En voilà une idée!

Je me suis un peu écartée du sujet sur la fin, milles excuses...

31 juillet 2007

Abre los ojos

      

The end. Déjà ? Oui… Le voyage, c’est connaître la fin avant l’heure, c’est savoir quand l’on part avant d’être parti. La fin d’un voyage n’est pas un avion qui décolle, c’est un voyageur qui regarde ses pas. Je déteste les départs, je déteste les fins, elles n’ont plus le goût de rien pour moi ; elles sont juste le regret avant l’heure. Rien de pire. Regretter, être nostalgique : c’est la vie qui se dessine derrière nous. Mais regretter avant d’avoir fini, juste parce que l’on sait que cela va finir, ce sont comme des adieux qui s’éternisent. Je préfère les fins brutales.  Le noir de l’écran puis soudain la lumière de la salle de cinéma, les dernières lignes qui vous tiennent en haleine puis cette ultime page blanche qui n’est là que pour témoigner du vide. Ces coupures directes comme pour vous dire « passe à autre chose ». Mais la frustration du voyage, c’est de vivre tout en sachant que l’on ne fait que passer. Marcher, en se préparant à la fin. Si je ferme les yeux et que je pense au voyage, je pense à des empreintes...des pas qui s’inscrivent sur la terre, des pas qui témoignent. Pourquoi prendre tant de photos, ramener des choses ? Matérialiser le souvenir, se dire que ce que l’on a vécu n’est pas qu’une abstraction mais quelque chose que l’on peut prendre dans ses mains, et sentir le parfum du passé.

Se dire que plus jamais. Comment? Comment se dire que les personnes que l'on rencontre où que l'on ne fait que croiser, les lieux où l'on va et où l'on reste pour un temps vont n'être que souvenirs, qui s'effaceront eux mêmes, au fil du temps? Je ne peux me résoudre à ces dernières fois. Je n'aime pas ce que je quitte car je veux le rattraper d'autant plus. L'éloignement, le vide, et une main tendue vers ce qu'elle ne peut plus saisir. Les yeux grands ouverts, le paysage, mais plus de sensations. Profite! C'est ce que j’entends autour, ce que je devrais faire. Mais ce mot n'a pas de sens, être conscient que l'on profite, c'est déjà savoir que l'on aura plus. Profiter, véritablement, c’est juste oublier que…se bercer dans l’illusions du toujours, imaginer un océan lorsqu’on heurte le bord d’un lac. Je voudrais juste pour toujours, fermer les yeux et pouvoir sentir encore le soleil californien.

Ouvre les yeux…ouvre les yeux…

   

30 juillet 2007

Suis-je bête!

   Je me rend compte que je ne vous ai même pas présenté la ville. Je vais me rattrapper:

Santa Barbara, voici mes lecteurs (rouhou j'aime bien dire ça), mes lecteurs, voici Santa Barbara!

IMGP1902 Voici le tribunal, plutôt pas mal! J'ai assisté à des sortes de petites comparution où les avocats viennent pour présenter les cas qui vont être jugés, c'était très interressant, même si ces vieux  avocats parlaient dans leur barbe... Big T travail dans un cabinet d'avocats qui défend les intérêts de la ville. Aux Etats-Unis, la principale difficultée au niveau judiciaire réside dans le fait que les lois ne sont pas les mêmes selon les Etats, pourtant, les grosses affaires qui engagent les intérêts du pays passent en cours fédérale, dans ce cas la question est: quelles lois appliquées?  D'autre part, pour le peu que j'y connaisse en droit, nos lois sont toutes écrites, aux Etats-Unis, on peut poursuivre quelqu'un juste parce qu'on pense que ce qu'il a fait est mauvais, même si ce n'est pas écrit sur des textes officiels. En Californie, il y a la peine de mort, mais elle n'est quasiment pas utilisée.

IMGP1913 La plage, une des plus belle de Californie. En plus, elle longe toute la côte ce que les gens sont étalés un peu partout et on a presque l'impression d'être seul. Problème, le sable brûle les pieds, et l'océan est assez froid!

Copie_de_IMGP1916 TIMGP1917

ous les jeudis soirs, des groupes différents viennent jouer de la musique en plein air dans un parc près de la plage. Les américains viennent après le boulot, posent des couvertures sur le sol et picnic avec des amis, c'est super sympa. Le plus drôle, c'est quand ils se mettent tous à danser sur des rythmes uin peu country, les racines woodstokienne ressortent...

IMGP2042Ici vous avez State street, la rue principale où se concentre toutes les activitées. Elles est très grande et part des montagnes jusqu'à l'océan. Je l'ai souvent arpenté...

Et mon starbucks adoré... il reste un mystère d'ailleurs, car lorsque je commande mon café, le serveur me pose toujours une question qui doit concerner le remplissage du gobelet mais je ne l'ai jamais comprise.IMGP2043

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29 juillet 2007

Les questions que se pose Florian

   Parce qu'il m'a posé ces questions et qu'il FAUT y répondre:

-Ont-ils deux voitures ? ou alors un 4X4 ?

Ils ont deux voitures DONT un 4x4!!! Que je conduis d'ailleurs...

-Un immense réfrégérateur avec une fontaine a glacons ?

Yep, un immense réfrégérateur avec plein de sauces bizarres dedans, de trucs sous plastiques et peu de légumes... Pas de fontaine à glaçons mais dans la même cuisine, deux éviers avec un robinet normal, un autre qui donne de l'eau "pure" et un autre avec de l'eau bouillante.

-Tondent-ils leur pelouse toutes les semaines ?

Un mexicain s'en charge pour eux! Le mexicain est part définition pour l'américain con celui qui sert, qui nettoie, qui est au service de... Lorsque j'ai dit à Big T que j'étais impressionnée par le fait que tous les restaurants servaient de la nourriture mexicaine, il m'a répondu "C'est normal, ce sont les mexicains aux cuisines!" uhuhuhu, là Big T je t'aurais bien vomit un burritos dessus!

-Savent-ils ou se trouvent la France ?

ça reste vague... Sushi m'a dit que ses voisins partaient en France, à Florence. Bon elle avait confondu Florence et provence, ça peut arriver. Mais un garçon à côté de qui j'attendais mon bus et qui me demande d'où je viens,me regarde ensuite interloqué "De France, c'est près de l'Angleterre ça non??!" gné!

29 juillet 2007

Il était une fois...la nuit...

     Pffiou! Par où commencer? Ces dernièrs jours ont été riches en émotions nocturnes. Exténuée par le décalage horaire, j'avais jusque là préférée les nuits pépéres aux expéditions tardives. Outre les "parties" à I.V (nom du campus), il faut bien avouer qu'être under 21 aux Etats-Unis, ça craint! Pas d'alcool, pas d'accès au bar après 10H parce que c'est le moment où il arrête de servir à manger (on mange plus tôt qu'en France ici, il faut dire que presque chaque heure est prétexte à un repas!), pas de pistes de danse: pas de vie quoi! Mais les frenchies téméraires que nous sommes ne se sont pas laissées décontenancées et hop, nous voilà à Sharkeez, bar avec pleins de télés où ils passent du sport, un coca light entre les mains! Jusque là, rien de génial! Mais, éhé, premier miracle, une bière semble être oubliée sur le comptoir et se trouve être juste devant nous.Roooh!

IMGP1975IMGP1976 P1010277 P1010280

Bref, nous l'avons bu, ainsi ce devait être. Mais deuxième miracle de la soirée: nous avons rencontré des gens. Ce qui, réctification, est loin d'être un miracle aux Etats Unis, car nous pauvres français coincés pouvons envier ce côté friendly (qui si l'on en abuse peu d'ailleurs tomber dans l'hypocrisie, cf mon Sushi qui se jette dans les bras du premier venu en disant que c'est son meilleur ami et qui deux minutes après se retourne vers Big T ronchonnant comme à son habitude, lui disant "Honey, it's business!"). Donc nous faisons la connaissance de Jeremy, son cousin David, et une charmante demoiselle dont j'ai oublié le nom car jusque là nous ne l'avons pas revu.

Alors il faut tout de suite éclairer le lecteur sur ce point: ces gens ont entre 29 et 32 ans. Oui oui oui! Oh ne soit pas choqué l'ami, c'est que le système de maturité américain est décalé. Au dessous de 24 ans, l'américaine de base te parle exclusivement de ses ongles et de son mini short, au delà, on peu commencer à envisager un discours construit... J'exagère un peu... mais sans rire c'est vrai que c'est quelquechose que j'ai remarqué, jusqu'ici avec Yohannah, on a rencontré que des gens plus vieux!

IMGP1980 De gauche à droite Jeremy, Yohannah, David et .....

Donc ce premier soir c'était marrant, nous avons arpenté les rues désepérement, prenant en même temps des leçons d'harmonica (je sais jouer de l'harmonica! trèèès difficile!), chantant à tue-tête. Le deuxième soir c'était pub irlandais, on y a mangé, joué au billard et il faut savoir que nous français sommes réputés pour nous aptitudes babyfootesque!

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Ok. Ensuite, jeudi, direction Ventura, là où Jeremy vit avec ses deux coloc'. Alors là, ça mérite un arrêt sur image même si je n'ai pas pris de photo...ils vivent dans un bordel tous, c'est incroyable. C'est bizarre de se dire qu'ils ont la trentaine car ils mènent des vies d'étudiants, se soucie pas du confort ni rien. C'est vrai qu'en France, quand je m'imagine les trentenaires, je les vois avec une petite maison, fraîchement mariés, en attente d'un enfant. Là c'est tout ce qu'ils essaient de fuir, le temps, la vie elle même. Ces gens sont comme perdus entre des âges, perdus entre deux parties de leur être qui s'opposent, celle qui se dit qu'il faudrait peut-être vivre sa vie, arrêter de la survoler, et celle qui a peur de la perdre à l'atterrissage. Et je comprend. Car pour moi en ce moment s'entrecroisent le california dream et le "tu vas en khâgne l'année prochaine". je n'ai pas eu sciences po, encore..., comme ça l'annonce officielle est faite (s'il y avait besoin d'en faire une), please fuckin shit, que personne ne m'en parle avant la fin de l'été. Mais! éhé, parce qu'il y a un mais, ce soir de deuil de concours fut rattrappé par: "et si on allait en boîte à Los Angeles?"...ben tient ben en voilà une bonne idée, qui pour quelques heures pourra me faire oublier mon échec! Banco!

Nous prenons donc la route avec le truck de David, magnifique, bleu, et on met pleins de coussins à l'arrière, c'était magique, sur la route, cheveux aux vent la nuit tombante, les frenchies s'en rappelerons! Direction HOLLYWOOD! Again, mais de nuit, HOLLYWOOD n'est plus la même! Plus sombre, plus hype...

IMGP2002 IMGP2004IMGP2008 Là vraiment, je peux vous dire les amis que je me sentais au bout du monde, perdue dans cette univers scintillant...Et après avoir dansé dans une boîte marrante, ce fut l'heure de l'apaisement, de la plénitude. L'océan...

Après être passé par la route au travers d'un canyon, nous voici nous voilà sur la PCH (nom de la freeway), longeant les plages de Malibu... IMGP2011 Le jour naissant, la montagne et la mer réunies...pas un bruit. IMGP2012 La fatigue qui disparaît et la tristesse d'une nuit trop courte...

IMGP2016 Finalement, mes nuits finissent toujours par devenir des jours...

23 juillet 2007

American party!

     Bon, on passe aux choses sérieuses! Car Santa Barbara et comme je vous l'avais dit, assez réputée pour son fabuleux campus de la UCSB, qui se trouve être face à la mer...(nb: penser à demander au proviseur de Montaigne de mettre du sable sur l'esplanade, ça améliorerait notre productivité intellectuelle!).

Mais ce campus aussi, comme tous les campus d'ailleurs, s'éveille la nuit! Waw!!! Et quand il s'éveille, c'est pas des blagues. Yohannah, ma petite française et Jet Setteuse m'a ouvert les portes de ces maisons pas P1010278fermées à clefs... C'est à dire que sur le campus, il y a un rue principale, dont j'ai oublié le nom (mais je crois que c'est A La Vista...toutes les rues sont en espagnoles...) où presque chaque maisons qui la bordent organisent une "party". La rue est bondée, tout le monde connaît tout le monde, et tout le monde à l'air dépravé. Je dit bien "à l'air" car l'alcool ici est une denrée rare. Tu ne peux pas en acheter, ni entrer dans un bar si tu as en dessous de 21 ans. Opérons alors un calcul très simple: il y a peu d'alcool dans ces fêtes + ces fêtes commencent tôt (18/19H) +tout le monde se jette sur l'alcool = plus d'alcool à 22H! Du coup, cette soirée fut d'une sobriété extrême vu que nous sommes arrivés vers 23h. Mais nous ne nous rendions pas à n'importe quelle "party", non non non. Il y avait un thème: SOIREE BARBIE! ça promettait d'être drôle, on ne pouait pas manquer ça...

Mais une difficultée survient: comment s'habiller Barbie? Emprunter des fringues à Sushi aurait été parfait, si ce nem ne faisait pas du 34. Alors va pour l'option "je suis the dark side of Barbie", parce que j'ai juste envie de mettre ma belle robe noire. Yoyo opte pour l'option: je met un débardeur un peu long ce qui me fera une mini robe...je n'aurais pas osé. Mais elle a les jambes pour se le permettre, ça en jettait. Nous voilà arrivée. Je m'attendais à quelquechose de drôle mais alors là. Devinez quoi: les filles étaient presque toutes en souvêtement ou en nuisette transparente à se dandiner comme des gogo danseuse. Ce thème était en faite une belle excuse pour que toutes les poufs américaines se mettent le plus à poil possible. Olala. Nous, française, étions donc juste les barbies classes ou les anti-barbies.

Bilan: bonne rigolade, pas une goutte d'alcool, de la danse, des américains qui te collent toute la soirée parce qu'ils veulent vérifier si le mythe du french kiss n'est pas qu'un mythe (aller vous faire voir!), des tonnes de poignées de main accompagnées de "Hi my name is Mathilda", parce que le thilde ils y arrivent vraiment pas), et un retour à l'apart' bordélique de Yoyo vers 4h du mat'. Waw, je veux dormir!!!! Je dors.

Lendemain matin, c'est une autre aventure. Je dois prendre le bus toute seule pour rentrer car Yoyo est partie bosser très tôt (pauvre enfant)...d'ailleurs elle n'a pas très bien supporter la nuit qui a suivie. Je cours pour chopper le bus tout ça pour que le chauffeur se moque de moi parce qu'il ne partait pas tout de suite "j'ai dormi 4h, et après j'ai courru sans petit déjeuner ni eau, alors m'embête pas!".Ceci dit j'avais pas de monnaie pour payer le ticket et il m'a quand même laissé rentrer.Merci monsieur!

Donc 40 minutes de bus et on me dépose entre State Street et Alamar (alamar, cette rue me fait rire à chaque fois...). Deux solutions pour retrouver la maison à pieds: partir vers le haut, ou vers le bas? Je réfléchie pas en faite, et je vais vers le bas. Noooooon. Après 30 minutes de marche en plein cagnard, je me dit que je crois que je m'éloigne...j'appelle Tom et ce con me dit "Tu vois les montragnes?" "Non bordel de merde, je m'en fou des montagnes, je veux voir la maison!!" Là je me retourne et...je vois les montagnes. Il fallait que j'aille vers les montagnes, ce qu'il m'avait dit au tout début, et qui avait valu que je me foute de sa gueule. Paaaardon!! Humble maître. Je dois remonter toute la rue, il fait toujours très chaud, je n'ai pas d'eau et je n'ai rien mangé depuis plus de 14h...Et les rues sont longues...IMGP1957

J'ai manqué de m'évanouir pleins de fois. J'avais l'impression de péleriner dans le désert... Jusqu'à ce que, ô miracle, se profile dans cette lumière aveuglante le nom de ma rue "Puesta del sol"...IMGP1958

Home sweet home...je me jette sur la bouteille d'eau en arrivant et jette un regard noir à Big T, qui n'a pas pris le temps de venir me chercher! Vous me direz, si j'avais pris le temps de suivre ses conseils...Petit jésus m'a puni!

Autres aventures à raconter: State Street la nuit!...en ce moment je n'ai pas de sommeil!

22 juillet 2007

French festival

IMGP1940        Ô joie, ô jubulation que de voir s'élever dans ce pays de hamburgers, une petite Tour Eiffel, symbole de notre douce France! Miracle: c'est le french festival!!!!

Je raconte un peu les choses dans le désordre, et là je fais un léger retour en arrière. Le french festival c'était le 14 février ,bien évidemment, et c'était très drôle à voir.

Les américains dans toute leur diversité se prennent généralement de passion pour la culture française incarnant une certaine finesse, une certaine élégance. Mais ce festival est avant tout intéressant pour voir comment on est représenté, ce qu'il s'imagine être les symboles français. Et bien ce qui symbolise la France, avec suprise c'est: la baguette, le bérêt, les escargots and so on...Et voir les américains s'agglutiner en une parodie de nous même (j'ai du mal à faire des phrases très construites aujourdh'ui, vous m'excuserais...peu d'heure de sommeil...) et simplement jouissif! C'est juste marrant pour une française de voir ça, mais après nous on ferais la même chose si on devait faire un festival américain, ce serait hamburger et country!

Bref je vais juste vous montrer quelques photos, ce sera plus parlant!

IMGP1938IMGP1937IMGP1939

21 juillet 2007

"How to go back to Santa Barbara please?"

     Let's go back to the story... IMGP1912

Oui, l'article précédent était un peu prise de tête hein, moi aussi ça m'a fatiguée... Donc, ce que je devais vous raconter. J'étais en pleine errance intellectuelle, ne parvenant à résoudre cette question cruciale "Je vais à la psicine ou à la plage aujourd'hui?" lorsque Yohannah, la française fraîchement rencontrée, m'appelle pour allez à la plage. Soit. Ce sera la plage! Je prend donc mon 4runner, que je vous prend en photo demain, et passe la chercher sur State Street (rue principale). Aussi me propose t'elle d'aller dans la ville où il y à la campus de la UCSB (université de Santa barbara) et où elle loue son apart'. Why not? "Tu sais comment y aller, t'es sur, parce que dans 2h je dois aller chercher petit monstre à l'école." "Ouais ouais, c'est hyper simple" Huuuum....huuuuuuuuuuummmmm!

C'était pas hyper simple....

"Ok, sur la freeway, tu prends direction North"....genre j'ai une bousole!...bon c'était marqué...m'enfin déjà ce genre d'indications routières aléatoires à la Davy Crokette ne m'inspirait pas confiance. Donc nous voilà sur la freeway. Mais, alors qu'elle trifouillait la radio et que je lui racontait les dernières de mon Sushi...et bien nous avons loupé la sortie.

"Pas de problème, on prend la prochaine!"....Ouais, sauf que la prochaine est à 20 bornes, qu'on a pas de carte, ni de GPS (la voix de Katia nous avais sauvée pendant notre périple provençale, même que je sais vachement bien faire la copilote pour trouver la sortie des ronds points, isn't it darling?). En somme, nous étions PERDUES! Il fallait donc entrer en communication avec l'autochtone...nous avons donc poursuivie un joggueur et Yohannah gueulé par la fenêtre. Grâce à l'éternelle gentillesse du peuple américain (ils ont véritablement l'hospitalité dans l'âme, ça on ne leur enlévera pas), que nous trouvons enfin notre chemin. Thanks God! Le hic, c'est qu'après avoir mis le double de temps pour arriver, il ne me rester plus qu'une heure et demie, et la perspective d'avoir à retrouver mon chemin seule pour rentrer. Nous ne nous hasardons donc pas à la plage et à la place, nous rendons chez des amis de Yohannah dans un grand immeuble qui ressemble plutôt à une grosse cohabotation étudiante. Si les deux hollandaises que Yohannah me présente sont sympatiques, elle à un autre potes qui est un espèce de lover obsédé et trop con! Je me fait chier, j'ai loupé mon aprem', et en plus...je dois repartir. Le junky gentil, pote du lover, me fait un plan à la con. Me voilà repartie. Sitôt fait, sitôt perdue! On garde son calme. Après tous, je suis juste seule, perdue, dans un pays étranger...Je refais appel à l'autochtone, en lui demandant de répéter lentement...mais c'est un vrai casse tête. Je finis par retrouver l'autoroute, je trouve ma sortie, mais là, plus aucune indications. Arrrggghhhh. OK. Là, j'y vais au feeling. Une petite voix résonne dans ma tête, celle de Big T qui dès mon arrivée m'avait dit ce conseil digne d'un vieux sage chinois barbu à la Lao Tseu (J-B si tu me lis...) "Lorsque tu vas vers les montagnes, tu peut être sûre que tu n'es jamais loin de la maison". Merci Big T, mais la montagne, elle est grande (oui parce que je vous explique, Santa Barbara c'est pris entre la montragne et l'océan)!!! Je m'enfonce dans des dédales de rues, elles s'entrecroisent toutes, je tourne en rond, dans 20 minutes je dois être à l'école... Là je pleure. Non, faut pas avoir honte de le dire (oh ça me fait penser que j'ai rencontré Claude Viallat à Arles!!!...private joke). Bon, pas le bain de larmes à la Bridget Johns, non, juste les larmes d'épuisement qui reste dignement accroché au coin de votre oeil mais qui vous donne un air désespéré. Je me gare, sors de la voiture et me précipite vers des messieurs qui descendaitent d'un camion (je crois qu'ils incarnaient à ce moment précis une figure paternelle rassurante).

"Pleeeeeaase, is State Street far from here?" Et là, je crois que seul l'arrivé d'une chevalier du Moyen Age aurait pu plus me suprendre que la réponse suivante "Au prochain feu, vous y étes". Allelujah! je sais pas si ce mot s'écrit comme ça mais dans tous les cas c'est un mot bizarre...

Plus jamais ça.

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